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Rencontres "L’eau et ses différents visages, qu’en dit la Bible" 2015


L’eau est un bien inestimable, on ne peut s’en passer, et dans bien des contrées, elle devient rapidement un problème, source de discordes et même de guerres. De plus, elle a un aspect symbolique qui se manifeste entre autre, dans son utilisation dans la liturgie.

Comme pour le thème précédent de l’étranger, nous avons choisi de consacrer 3 séances au thème de l’eau dans la Bible : 2 dans l’Ancien Testament, et 1 dans le Nouveau. Nous avons d’abord réfléchi en groupes, puis partagé nos réflexions.

L’eau, un problème actuel  :

Avant tout, nous avons écouté le témoignage d’une jeune femme palestinienne sur les problèmes de l’eau en Palestine. Il n’est pas besoin de se promener longtemps en Israël pour voir que l’eau n’y manque pas : piscines, pelouses vertes... et il faut aussi savoir que c’est Israël qui répartit l’eau des Palestiniens, et que bien des villages palestiniens ont plusieurs coupures d’eau pendant la journée, n’ont pas l’autorisation de creuser un puits, un des problèmes en outre, étant non seulement d’avoir de l’eau, mais de l’eau... potable.

D’après le Bureau palestinien des statistiques, un palestinien consomme environ 135 litres d’eau par jour, un colon israélien, environ 900 litres, soit 7 fois plus. Dans l’Ancien Testament d’ailleurs, bien des querelles sont relatées, et qui concernent l’accès aux puits dans le désert.

Dans l’Ancien Testament  :

1. L’eau créature de Dieu  :

Nous avons regardé sa présence dans les deux récits de création, dans le psaume 104 : créature de Dieu et soumise à ses ordres, le psaume 107 en donnant une image beaucoup plus inquiétante et dangereuse : ainsi la tempête qui rend l’homme malade, ce qui n’est pas sans rappeler Jonas... mais aussi, terrassant l’homme comme ceux qui se sont : ”révoltés contre les ordres de Dieu, (ont) nargué le dessein du Très-Haut”. (Ps 107:11) ou “abrutis par leurs dérèglements, avilis par leurs péchés, étaient dégoûtés de toute nourriture et touchaient aux portes de la mort”. (Ps 107:17-18).

L’eau, ici est carrément assimilée au mal. Dans chacun des cas, Dieu délivre de ce mal.

2. L’eau dans le désert  :

Tellement important dans le désert, le puits est le lieu de toutes les querelles, de toutes les rencontres, bonnes et mauvaises : ainsi, la rencontre de Rachel et qui conduit au mariage en Gn 24,10-32, et qui fait évidemment penser à celle de la Samaritaine avec Jésus.

Enfin, après bien des péripéties et de sordides guéguères en Gn 26,15-34, vient le cri de soulagement : « nous avons trouvé de l’eau  ».

3. La mer, lieu du commerce :

Il faut lire le ch. 27 du livre d’Ezéchiel pour voir toute la fascination dangereuse que recèle la mer : fascination pour la navigation, le commerce, la richesse des produits, mais aussi danger : se prendre pour l’égal de Dieu, éternelle tentation : "Ainsi parle le Seigneur DIEU : Parce que tu t’es enorgueilli, que tu as dit : « Je suis un dieu, je siège sur un trône divin au cœur des mers› alors que tu es homme et non Dieu, parce que tu t’es cru égal aux dieux... »  (Ez 28,1-2).

4. L’eau et son message  :

On trouve plusieurs rôles de l’eau dans les ch. 1 et 2 du livre de Jonas, et sa dimension symbolique et eschatologique dans le ch. 47 d’Ezéchiel. Un texte qui renferme à peu près tous les aspects rencontrés, y compris une curieuse géographie du pays, correspondant à ce que nous pouvons lire en Josué 15, comme si le pays était délimité par l’eau comme points de repères.

 

Dans le Nouveau Testament  :

La séance consacrée au Nouveau Testament, se proposait d’évoquer également la présence et l’utilisation de l’eau dans nos liturgies.

Nous avons d’abord écouté une « lecture » moderne du texte. C’est ainsi que nous a été contée la Tempête apaisée. Une autre façon d’entrer dans le message du récit.

A travers une conversation avec les Pharisiens qui lui demandent pourquoi ses disciples ne respectent pas les rites juifs d’ablutions, Jésus dénonce ce que peut devenir un geste rituel qui n’est plus qu’apparence (Mc 7,1-23). Risque toujours présent.

L’aspect symbolique de l’eau est à voir dans le récit de la tempête apaisée (Mc 4,35-41) : non seulement se demander avec les disciples qui est Jésus, mais voir dans la « mer », le symbole du mal, que Jésus « menace ».

Bien sûr, nous avons également vu comment la rencontre de Jésus avec la Samaritaine (Jn 4, 1-30) donnait tout leur sens à certaines rencontres vues dans l’Ancien Testament.

Le baptême  :

Évidemment, ce fut une partie importante. Nous avons commencé par ce que nous disent les 3 récits du baptême de Jésus, et le rôle symbolique qu’y joue l’eau. Puis, nous avons regardé ce que nous apprenait le livre des Actes des Apôtres (Ac 19, 1-7) : baptême de conversion, « au nom du Seigneur Jésus », imposition des mains, et venue de l’Esprit. Il n’y est pas fait allusion à l’eau, comme si c’était, à ce moment-là, déjà totalement acquis.

L’eau dans la liturgie de nos Eglises  : :

Enfin, nous nous sommes interrogés à partir de 3 textes concernant l’eau dans 3 confessions, Catholique, Orthodoxe et Protestante. (voir le fichier pdf)

A nous de deviner quelle Eglise utilise celui-ci ou celui-là. Cela a donné un échange sur les différents rites de nos Eglises utilisant l’eau.

D’enrichissants échanges, très éclairants.