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Frères et sœurs dans la Bible quatrième rencontre


FRERES ET SOEURS
DANS LE NOUVEAU TESTAMENT

 

Groupe 1 : 1 Corinthins 6, 1-11  :
- Quel est le problème posé par le texte ? Pourquoi se pose-t-il ?
- Que représente le « frère » dans ce texte ?
Attention : la traduction du v. 1 n’oppose pas les « païens » (TOB) mais les « injustes » (BJ) aux « saints », d’après une juste traduction du grec. Elle caractérise donc ceux qui sont justifiés, rendus justes par Jésus-Christ.

En fait, le problème posé par le texte, est de savoir si un différend entre deux personnes peut être réglé par des lois qui ne sont pas celles de « l’Eglise ». C’est le problème de Corinthiens, c’est peut-être aussi parfois le nôtre aujourd’hui : selon quels critères juger ?
C’est un problème crucial pour ces cités, voir Corinthe, et qui se pose tout au long de cette lettre : adapter les anciennes normes ou tout changer dans l’Homme Nouveau ? Tout est-il changé en Jésus-Christ ? Tout homme, en tout cas, doit changer d’attitude (cf. v. 11) puisque vous êtes « lavés, sanctifiés, vous avez été justifiés au nom du Seigneur Jésus-Christ et par l’Esprit de notre Dieu ».

Le terme « frère » semble ici désigner ceux qui jugent selon la loi de Jésus-Christ, mais aussi, semble-t-il tout homme.

Un très important texte, à lire et relire, cette 1ère épitre aux Corinthiens contient les problèmes qui se sont posés, et se posent encore à notre civilisation « laïque ». Comment vivre « en chrétien » ?

Groupe 2 : Actes 22, 30 - 23, 8 :
Qui Paul appelle-t-il « frères » ? Pourquoi le fait-il ?
Pourtant n’y a-t-il pas une contradiction dans son attitude ?

Le livre des Actes des Apôtres nous donne bien des indications sur les tous premiers temps du christianisme, en particulier sur Paul. Dans notre texte, la foule est très agitée, espère qu’il va être puni de ses manquements à la Loi, mais, déception, on vient d’apprendre qu’il est aussi citoyen romain. Le lendemain, va donc avoir lieu la véritable rencontre avec le Sanhédrin. C’est notre texte.
Tous les personnages importants sont là, membres du Sanhédrin et grands prêtres. C’est à cet ensemble que Paul s’adresse, qu’il justifie son attitude, et pour cela, il s’adresse au Sanhédrin en les appelant « frères ». Que cherche-t-il ? Tout d’abord certainement, à marquer une certaine unité entre eux et lui : le rapport de fratrie est un rapport d’égalité, et c’est important, au moment où on comparait comme accusé.
Mais à cette adresse, Ananias répond par la violence en le faisant frapper sur la bouche, à laquelle Paul répond par une violence verbale à l’égard du Grand Prêtre. Tout en ignorant dit-il, que c’était le Grand Prêtre.
Mais à qui s’adresse-t-il, en les appelant « frères » de nouveau ? À tous ceux qui, comme lui, suivent la Loi, même si on peut s’étonner qu’un homme aussi au fait de la vie politique et religieuse que Paul ignore le visage du Grand Prêtre.
Enfin, Paul, de nouveau, s’adresse à l’assemblée, mais cette fois, pour revendiquer son appartenance aux Sadducéens, logique avec sa foi en Jésus ressuscité. Mais cette fois, il n’a plus d’appellation fraternelle : il y a la violence. On oublie qu’on est frères et sœurs, qu’on a un même Père.
Quelques remarques reçues de vos réponses :
- on aurait pu choisir de couper le texte au v. 9 ou 10, cela n’apportait pas grand-chose.
- les v. 1-5 me semblent importants pour montrer le contraste entre l’appellation « frères » et trop de conduites violentes.

Groupe 3 : 1 Jean 3, 10-18  :
Pourquoi Caïn a-t-il tué son frère ?
Qui est ce frère qu’il faut aimer ? Pourquoi le « faut »-il ?
En quoi consiste cet amour ?

Caïn a tué Abel pace qu’il était « du « Mauvais ». Jean nous montre un monde basé sur deux oppositions : ce qu’il appelle « le monde » : celui des ténèbres et de la mort, et celui qui nous a donné de connaître l’amour : « lui, Jésus nous a donné sa vie par amour ».
Notre seule conduite doit donc être à l’image de celle Jésus : s’aimer les uns les autres. Pourquoi le « faut » il ? Parce que c’est l’aimer comme Dieu nous aime et l’aime. Ce n’est pas une compassion, un sentiment, c’est un sentiment agissant. « Aimer en sentiments et en actes ». L’épître de Jacques reprendra les mêmes idées.
On trouvait la même injonction dans le Décalogue : « Tu aimeras ton Dieu... ». Il est évident qu’il ne s’agit pas de sentiment, mais de service, il en est de même ici.

Le texte est très facile, semble-t-il. Mais, que signifie exactement « passer de la mort à la vie » ? Quelle est cette vie éternelle dont un meurtrier ne peut jouir ? Et quelle est celle dont jouissent ceux qui ont choisi l’amour ?
Le but de cette épître n’est-il pas essentiellement de rappeler aux Chrétiens de fraîche date et donc à nous aujourd’hui aussi, que la « foi sans les œuvres » n’est que pieux bavardage et sentiment ?

Tous les groupes : Matthieu 12, 46-50
Qui sont mes frères et mes sœurs ?

Le texte que nous venons de lire, la 1ère épître de Jean , applique -à juste titre- l’appellation « frère » à tout homme : nous sommes tous fils de Dieu et frères en Christ. Tous. Il n’y a pas d’exceptions.
Jésus, dans ce court texte, Matthieu donne une autre définition : être frère et sœur n’est pas un statut, un bien reçu, mais « quiconque fait la volonté de mon Père ». Il dit cela en présence de ses frères et de sa mère qui sont des modèles d’exécuteurs de la volonté de Dieu. C’est à ce titre qu’ils sont frères et sœurs de Jésus-Christ.
On voit que le sens du mot s’élargit, et même s’il ne faut jamais oublier que nous sommes tous frères, il faut aussi se rappeler que les vrais frères sont ceux qui suivent Jésus-Christ.

En guise de conclusion :
Il faudrait reprendre les séances précédentes pour se souvenir des sens différents du mot « frère » dans une civilisation plus proche de la tribu que de nos familles. Le mot correspondait plus souvent à cousin, encore dans le Nouveau Testament.
Toutes les histoires de famille relatées dans le livre de la Genèse sont construites autour de la notion de fratrie, très développée dans ce type de civilisation.
Dans les textes de Sagesse, le mot "frère" est peu employé : on distingue le frère, de l’étranger, de l’ami. On peut noter le nombre important d’emplois au masculin à comparer avec le féminin, d’un sens plus spécifique, alors que le masculin peut concerner une généralisation.

On retrouve quelques exemples de frères et sœurs dans le Nouveau Testament, des exemples dont il faudrait tirer toute la profondeur pour enrichir le thème. Ainsi, Marthe et Marie ou les frères appelés « le fils prodigue » ont beaucoup à nous apprendre sur frères et soeurs dans le dessein de Dieu.

Enfin, n’oublions jamais cette spécificité de notre humanité : une relation, qui n’est ni de dépendance ni d’autorité, sert à faire le lien entre les générations, bref, le modèle des relations.
 

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